07 mai 2020
Dans le cadre de la crise de la COVID-19, les deux paliers de gouvernement ont mis en place des mesures extraordinaires qui auront des impacts importants sur nos finances publiques. Il faut toutefois être réaliste, les coffres ne sont pas sans fonds. Au-delà des mesures de soutien d’urgence actuelles, il est préférable d’avoir des attentes modérées quant aux possibilités futures de nouveaux programmes de soutien. Quelques-uns seront certainement conçus pour des secteurs spécifiques comme le tourisme, les arts, la culture et le communautaire. Ce qui laissera sans aucun doute plusieurs domaines avec des besoins financiers criants.
Au Québec, notre perception du rôle du gouvernement influence notre façon de planifier. Ainsi, pour plusieurs, il en va de la responsabilité gouvernementale de soutenir les aspects économiques et sociaux. Cependant, il faut faire attention aux réflexes que nous avons développés face à cet interventionnisme. Nous nous sommes trop souvent fiés sur le financement public aux dépens d’initiatives et d’innovations. Dans certains cas et dans certains secteurs, cela nous a rendus un peu « dépendants ». Bien sûr, les instances publiques ont des responsabilités et un rôle à jouer. Par contre, nous ne pouvons remettre notre autonomie entre leurs mains.
Vous remarquerez que la majorité des mesures actuelles sont des injections de liquidités sous forme de prêts. Ce qui implique que vous devrez rembourser les sommes reçues.
Pour acquitter votre dette, vous devrez avoir des revenus plus élevés qu’avant la crise pour soutenir votre développement. Ce fardeau financier risque d’être difficile à assumer.
Certains diront que c’est un cadeau empoisonné. Pourtant, ces mesures peuvent vous aider, vous sauver et même contribuer à votre croissance. Pour y arriver, vous devrez avoir une stratégie solide pour acquérir de nouveaux revenus dans un contexte où la tarte sera plus petite pour tous.
Nous ne pouvons nier qu’à moyen terme des risques de coupures dans certains programmes et dans certains pans de clientèle existent. Les élus devront faire des choix pour pallier aux nouvelles mesures qui auront été mises en place. Nous savons déjà que certaines municipalités discutent de scénarios de coupures dans des programmes de loisirs et de soutien aux événements.
Je vous invite donc à réfléchir très longuement à vos façons de faire. Considérez les limites du système gouvernementale et mettez en place une stratégie de développement efficace et autonome.
Il faudra mettre de côté les événements de collecte de fonds et les campagnes d’autofinancement. Ces deux moyens de financement ont été surutilisés, d’autant plus que le marché était saturé avant la crise. Maintenant que les contacts humains sont réduits et que nous ne pouvons pas nous rassembler, il faudra trouver de nouvelles façons de faire. Il faudra faire des recherches, prendre des risques, mobiliser nos communautés et tenter des expériences inédites et de nouvelles formes de financement.
Si vous avez besoin d’aide pour établir une stratégie de revenus efficace, nous sommes disponibles et nous avons plusieurs possibilités de soutien à vous proposer.
À propos de l’auteur
Stéphane cumule plus de 29 ans d'expérience dans le monde des organismes à but non lucratif (OBNL). Ancien président d'Événement’ciel pendant 15 ans, il a également offert des services et formations en commandite et revenus autogénérés de 2011 à 2017 sous le nom le Concierge Marketing. Pédagogue reconnu, il a enseigné la stratégie, le financement et la commercialisation événementielle à l'ITHQ. Certifié administrateur de sociétés, il a complété le programme de certification universitaire en gouvernance de sociétés de l’Université Laval. Passionné par des sujets tels que la gouvernance, la commercialisation, le financement, le membership, et la gestion d'OBNL, Stéphane partage régulièrement des contenus originaux sur www.espaceobnl.ca.
Réseau d'expertise en éthique de données