La gestion d’un organisme à but non lucratif représente un défi de taille. De manière à bien segmenter les solutions que nous vous proposons selon vos besoins, nous avons divisé la gestion d’OBNL en 12 enjeux communs. Quel que soit le type d’OBNL pour lequel vous travaillez, vous retrouverez, parmi ces derniers, des inspirations, des solutions et des outils pour vous faciliter la vie.
Au Québec, le rôle des organismes des différents paliers de gouvernement en matière de financement a toujours été important. C’est encore plus criant dans certains domaines comme la culture, le communautaire ou le tourisme. Ajoutez à cela que les différentes sources ont beaucoup diminué. À l’heure où les programmes se resserrent et que la compétition augmente, il devient vital de mieux faire.
Voici 7 conseils qui vous permettront d’augmenter vos chances de réussite.
Dernièrement, je parlais avec des fonctionnaires provinciaux qui font de l’analyse de demande de subvention. Lors de cette discussion, ce qu’ils m’ont dit m’a étonné : ils refusent un gros pourcentage de demandes, parce qu’elles ne respectent pas les critères de base des programmes. Selon eux, il y a 2 principaux problèmes :
Il semble que dans certains programmes c’est plus de 50% des demandes qui ne correspondent pas aux critères, ce qui embourbe le système pour rien. De plus, sachant que votre temps est précieux, il faut bien réfléchir avant de faire une demande car c’est un processus lourd, qui consomme du temps et qui n’est pas garanti à 100%. Avant de vous y lancer, assurez-vous d’avoir bien compris les critères et de vous y conformer. Répondez- aux questions. Si ce n’est pas le cas, ne perdez pas votre temps et investissez dans d’autres possibilités de revenus comme la philanthropie ou la commandite.
Évitez d’essayer d’entrer un cube dans un trou rond …
La dimension du temps est très importante dans une demande de subvention. Il faut garder en tête qu’il y a une date limite pour la remise des demandes pour la majorité des programmes. Il faut la respecter et gérer le processus en fonction de cette date. Trop souvent, on croise des demandeurs qui font les coins ronds dans leur demande, car ils n’ont pas prévu assez de temps. Ajoutez ceux qui manquent de ressources dans la période de temps alloué. Dans un monde où tout va à 100 à l’heure, le temps joue contre vous. Les processus étant déjà exigeants, prévoyez assez de temps pour augmenter la qualité de votre demande et ainsi avoir toutes les chances d’être acceptés.
Impossible de procrastiner… c’est trop dangereux !
Ce conseil s’applique principalement aux demandes en ligne. Nous vous recommandons de faire une première demande « tentative ». Un peu comme si vous remplissiez la demande, mais sans y entrer les informations. Pendant ce processus vous vous assurerez que vous avez l’ensemble de l’information et des documents nécessaires. Prenez des notes sur un document à part au fur et à mesure que vous lisez les questions. Cette analyse vous donnera la chance de ne pas avoir d’informations manquantes ou de formulaires incomplets. Rien de plus frustrant après une heure à remplir une demande, de suspendre un formulaire en ligne, car il vous manque des informations. Cet exercice réduira vos chances d’avoir des cases vides et augmentera celles d’obtenir le financement.
D’un programme de subvention à l’autre, certaines sections se ressemblent et reviennent
Assurez-vous que ces parties sont déjà développées. En ayant pris le temps de rédiger ces sections, vous pourrez les utiliser pour différentes demandes. Il ne vous restera qu’à les adapter selon les critères de sélection. Vous sauverez énormément de temps.
L’attente est souvent la partie la plus difficile. Le processus de décision n’est pas toujours relié au calendrier de réalisation et de mise en place. Combien de fois nous avons vu des dossiers où les réponses sont arrivées après la réalisation du projet !
Sans compter celles qui arrivent juste quelque temps avant. Ça crée une pression énorme sur les organisations. Pour compenser, on développe le réflexe de faire suivi sur suivi en espérant faire avancer notre dossier et avoir une réponse, ce qui relève de l’exploit dans bien des cas. Il faut être patient et gérer vos attentes comme si ce financement n’arriverait jamais.
Rien n’est plus décevant que de gérer en fonction d’un montant qu’on pense recevoir et d’obtenir une réponse négative. Même dans les cas de financements annuels, nous avons vu des refus dans les dernières années. L’idée est d’avoir un plan B si votre demande est refusée.
De plus en plus, les processus de reddition de compte sont complexes. C’est un passage obligé pour le renouvellement des financements. En début de dossier, prenez le temps de bien analyser ce que vous devrez livrer comme indicateurs. Assurez-vous d’avoir mis en place des outils pour obtenir les bonnes mesures. Assurez-vous de faire la collecte de l’ensemble des informations nécessaires à ce qui vous est demandé dans le programme.
Comme c’est devenu de plus en plus complexe d’obtenir du financement, il faut prendre des moyens supplémentaires pour y arriver. À défaut de disposer d’un expert, nous espérons que ces quelques conseils vous aideront à financer votre mission.
À propos de l’auteur
Stéphane cumule plus de 29 ans d'expérience dans le monde des organismes à but non lucratif (OBNL). Ancien président d'Événement’ciel pendant 15 ans, il a également offert des services et formations en commandite et revenus autogénérés de 2011 à 2017 sous le nom le Concierge Marketing. Pédagogue reconnu, il a enseigné la stratégie, le financement et la commercialisation événementielle à l'ITHQ. Certifié administrateur de sociétés, il a complété le programme de certification universitaire en gouvernance de sociétés de l’Université Laval. Passionné par des sujets tels que la gouvernance, la commercialisation, le financement, le membership, et la gestion d'OBNL, Stéphane partage régulièrement des contenus originaux sur www.espaceobnl.ca.